Voici un article auquel nous avons participé,

il porte sur Le Portraits croisés autour du Devon Rex, du magazine en ligne Aniwa.

Aniwa le 14.03.2003

Portraits croisés autour du Devon Rex

Atypique et sociable, personne ne reste insensible au Devon Rex. Certaines ont craqué dès le premier regard et n'envisagent pas une minute de vivre sans lui. Deux éleveuses, Marie Pascale Sabatier (chatterie " Les 3 Ginkgo ") et Marinette Ossowski (chatterie " Isba de Swetlana ") nous ont raconté leur passion pour ce chat hors du commun.

Racontez-nous votre première rencontre avec le Devon Rex ?

Marie Pascale Sabatier, chatterie Les 3 Ginkgo :

« Tout a commencé il y a 10 ans à la lecture d’une petite annonce : « vend rare chat frisé du Devon ». J’ai pris rendez-vous et suis repartie avec. Malgré le peu d’enthousiasme déclenché par son arrivée à la maison (en raison de son aspect), il a fait l’unanimité en quelques mois. Son caractère et ses qualités ont fait craquer tout le monde, plus personne ne prêtait attention à son poil court. »

Marinette Ossowski, chatterie Isba de Swetlana :
« Ma première rencontre avec ce chat hors du commun s’est déroulée au cours d’une exposition. Je concourais déjà depuis 1985 avec des Persans venus de mon élevage familial. Dès le premier regard, en 1989, j’ai craqué. Il y a chez le Devon Rex un petit « truc » indéfinissable qui fait que vous ne pouvez que fondre devant lui. Et ce fut le cas… »

Pourquoi avoir choisi cette race plutôt qu’une autre ? Qu’est ce qui vous a charmé chez lui ?

M.P.S.,Les 3 Ginkgo :

« Son look d’extra terrestre, mais aussi son caractère à la fois agité et hyper affectueux, son intelligence, sa joie de vivre… Il sait se faire respecter, mais jamais avec agressivité. Il crée un lien très fusionnel avec son maître qu’il considère comme son égal. Très sociable, il cohabite volontiers avec les enfants et les autres animaux de la maison. »

M.O., Isba de Swetlana :
« Le Devon Rex est un chat adorable, il est hyper câlin, vif et très intelligent. Son look ne laisse personne indifférent et il se montre en général très proche de son maître. De plus il s’entend très bien avec ses congénères mais également avec les chiens et les enfants. C’est essentiel lorsque l’on fait un élevage de petite dimension et que les chats sont souvent en contact avec les autres occupants de la maison ».

Quelles sont les particularités du Devon Rex qui en fait pour vous un chat d’exception ?

M.P.S., Les 3 Ginkgo :

« Le Devon Rex ne laisse jamais indifférent, il est fascinant. C’est un chat robuste et un concentré d’énergie. Son seul défaut, c’est qu’il est boulimique et mange tout ce qu’il trouve (même dans la gamelle des chiens, si il y a accès) il faut donc surveiller de près son alimentation. »

M.O., Isba de Swetlana :
« Son caractère très câlin, son poil frisé et ses grands yeux font de lui un chat à part. Il est intelligent, actif, doux et complice. Toutes ces qualités en font un agréable compagnon de tous les jours. Il est particulièrement curieux et participe volontiers à la vie de toute la famille. C’est un « petit lutin » qui ravit tout le monde autour de lui. »

Comment est né votre élevage de Devon Rex ?

M.P.S., Les 3 Ginkgo :
« Après avoir « adopté ce petit chat frisé» il y a 10 ans, j’ai voulu continuer avec l’espèce et je lui ai trouvé une petite compagne. Pendant longtemps ce couple a été la base de mon élevage et donc les parents de plusieurs portées. Finalement le matou a été stérilisé car il s’est mis à marquer son territoire continuellement. La femelle a fait cette année sa dernière portée, mais elle reste en pleine forme. »

M.O., Isba de Swetlana :
« Tout a commencé en 1985, un an après avoir eu mon premier Persan. J’avais 35 ans et une véritable passion pour les chats. Quand j’ai croisé le Devon Rex au cours d’une exposition, j’ai craqué. Quelques temps plus tard une femelle Devon Rex arrivait à la maison : Uku Lele des Monts Ourals. Depuis le coup de foudre s’est transformé en passion. Et pas un jour ne passe sans que je sois heureuse de les avoir près de moi. »

Est-ce une passion ou votre unique travail ?

M.P.S., Les 3 Ginkgo :

« C’est sans conteste une passion. Je crois tout bonnement impossible de vivre de l’élevage de chats. C’est une question de mentalité, il est encore trop souvent considéré comme un animal inutile dans lequel on n’investit pas. La plupart des gens n’investiraient pas 700 euros dans l’achat d’un chat de race, alors qu’ils le feraient pour un chien. Peut-être peut-on gagner « petitement » sa vie en ne faisant aucun sentiment, mais en ce qui me concerne je préfère travailler pour nourrir ma passion. Comme je le dis toujours, la seule façon de vivre de ses chats serait d’être mariée à un vétérinaire car c’est là que passe la plus grande partie de notre budget ! »

M.O., Isba de Swetlana :
« Il est vrai que je ne travaille pas à côté. Pourtant je ne pourrais pas appeler ça un travail, c’est une passion à part entière. Notre élevage est familial et je tiens à ce qu’il le reste. Tous les chats vivent à la maison : les retraités, les jeunes et les stérilisés. Pour le moment seuls les Devon Rex peuvent procréer, les Persans sont trop vieux et les Chartreux trop jeunes. Mais cela me convient. Je n’aurais voulu, sous aucun prétexte, me séparer de mes vieux Persans avec lesquels j’ai et je passe encore des moments inoubliables. »

Quel a été votre plus mauvais souvenir ?

M.P.S., Les 3 Ginkgo :
« Une diarrhée de mon premier Devon qui n’en finissait pas malgré des examens normaux, des tonnes de traitements et un chat en pleine forme. Puis la mort d’une de mes portées tuée par un de mes chiens qui n’avait pourtant jamais montré d’agressivité auparavant envers mes autres chatons. La mère, trop jeune, n’a malheureusement pas su les défendre ».

M.O., Isba de Swetlana :

« Le décès de ma première Devon Rex, Uku Lele des Monts Ourals, une magnifique femelle. Il m’a fallu beaucoup de temps pour m’en remettre, mais il faut bien se faire une raison… Cela ne m’a pas découragée pour autant, ma passion pour les petits félins est restée intacte et j’ai continué à m’occuper de ceux qui étaient encore là »

Et votre premier grand bonheur ?

M.P.S., Les 3 Ginkgo :
« Certainement ma première portée de 5 petits Devon Rex. Déjà c’était la première et en plus ils étaient tous de couleur différente. »

M.O., Isba de Swetlana :
« J’en ais eu plusieurs : Ma première portée de 4 chatons Devon Rex. Puis la victoire d’Happy Day qui est devenu Champion d’Europe à 17 mois en Belgique (en 1993). Ma plus grande fierté, c’est qu’il soit né chez moi et que ce soit Uku Lele des Monts d’Ourals qui me l’ai donné avant de partir. Sans oublier l’arrivée d’Aussie Pretty Woman, venue directement d’Australie. Une petite étrangère découverte par Internet et venue apporter un peu de sang neuf à notre petit élevage familial. »

Participez-vous à des expositions félines et pourquoi ?

M.P.S., Les 3 Ginkgo :
« Oui, cela me permet de passer d’agréables moments avec des amis et de rencontrer d’autres passionnés du Devon Rex. Peut-être aussi par masochisme, pour entendre certains juges (une minorité) critiquer des chats venus du bout du monde dont ils ne connaissent ni les standards, ni l’évolution actuelle. Quand ils ouvrent leur livre des standards, c’est mauvais signe… L’autre intérêt, c’est de renseigner le grand public sur cette race et de corriger leurs commentaires parfois erronés. »

M.O., Isba de Swetlana :
« Oui, nous participons à des expositions félines. Cela nous permet de montrer et de présenter ces merveilleux « petits lutins » au caractère en or au public. Bien sûr, c’est également un moyen d’être en contact avec les futurs acheteurs, mais aucune transaction n’est effectuée lors des expositions. Pour acheter un de mes chatons, la personne doit venir à la maison et voir dans quel environnement ils sont élevés. Je lui laisse plusieurs jours pour réfléchir. Je veux surtout éviter le coup de cœur irréfléchi et être certaine que mon chaton sera désiré et bien traité. »

Avez vous noté un changement de mentalité concernant le Devon Rex auprès du grand public ?

M.P.S.Les 3 Ginkgo :
« Les Devon Rex sont maintenant plus connus et appréciés. J’ai beaucoup travaillé sur leur fourrure afin d’obtenir dès la naissance des chatons aux poils frisés, malgré tout les gens en expo continuent à s’exclamer devant mes petits moutons : « oh ! des chats nus !!! ». Parallèlement, comme les Sphinx sont de plus en plus nombreux en exposition, ils finiront bien par faire la différence. »

M.O., Isba de Swetlana :
« La race commence à être reconnue par les particuliers et le grand public. Le cercle des amoureux de ce chat hors du commun s’agrandit doucement mais sûrement. »

Comment voyez-vous l’avenir de votre chatterie ?

M.P.S., Les 3 Ginkgo :
« J’ai récupéré le poil qui manquait il y a 10 ans et j’ai réussi à pallier les problèmes sanguins. Actuellement, je suis en train de reconcevoir toute ma maison afin d’accueillir plus de chats sans que nous ayons l’impression de vivre chez eux ou de les expatrier dans un coin isolé. Je pense que le Devon Rex est une race amenée à se développer car il cumule les qualités du chien (obéissance, complicité et présence) avec les qualités du chat (silence, propreté et petite taille). »

M.O., Isba de Swetlana :
« Dans le futur, ma chatterie restera fidèle à notre devise : « la qualité avant tout et non la quantité ». Notre élevage restera familial. Les chats continueront à vivre chez nous en famille afin qu’ils soient sociabilisés et qu’ils restent bien dans leurs têtes et dans leurs baskets. Avec une portée par an, je suis loin de « l’élevage en batterie » et ça me convient. Dans l’avenir j’espère que tout restera identique : mes vieux Persans, mes Devon Rex et mes Chartreux, tous ensemble sous le même toit. »

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article auquel nous avons participé, Aniwa

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